PIVOT | RÉSIDENCE DE CRÉATION SONORE

Résidence PIVOT : Du 24 mars au 14 avril 2023

Diffusion : Du 14 au 16 avril 2023

Vernissage : 14 avril 2023 à 17 h

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En partenariat avec La Ligue canadienne des compositeurs (LCC), Sporobole a le plaisir d’accueillir en résidence de création les trois artistes qui participent à la cuvée 2022-2023 du programme PIVOT!

Au cours des derniers mois, Lina Choi (QC), Sara Constant (ON) et Sam Meadahl (BC) ont travaillé à la production de nouvelles œuvres en bénéficiant d’une expertise créative et professionnelle offerte sous la forme d’un mentorat artistique. Le processus se termine par une résidence de deux semaines dans nos locaux, notamment au studio de son, où les artistes peaufineront leurs créations en vue de les présenter au public.

 

Qu’est-ce que PIVOT ?

Le programme PIVOT offre à trois artistes une occasion unique de travailler avec Sporobole dans le but d’améliorer leurs compétences professionnelles et de progresser dans leur pratique. Le programme se déroule de l’automne 2022 au printemps 2023.

Un jury national composé d’Eliot Britton (MB/ON), de Jessica Thompson (ON), de Nathalie Bachand (QC) et de William Kuo (BC), a examiné les quelque 50 demandes présentées pour l’édition de 2022-2023. Les propositions représentaient un échantillon diversifié de pratiques artistiques, d’esthétique, de genre, de culture, d’expérience professionnelle et de géographie. August Murphy-King (Ligue canadienne des compositeurs) a assuré la présidence de la réunion.

 

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SARA CONSTANT

Pour fabriquer le feutre pressé – souvent considéré comme l’un des plus anciens tissus du monde – des touffes de laine sont lentement comprimées par la chaleur et l’humidité, entraînant l’imbrication des fibres elles-mêmes en un tissu unique et mat.

mutable bodies #2 : matted object examine ce système de travail lent et enchevêtré à l’aide de sons et de mouvements. Plusieurs petits haut-parleurs suspendus dans des couches de feutre industriel émettent des bruits délicats, presque inaudibles. Le feutre – fréquemment utilisé aujourd’hui comme traitement acoustique pour les espaces intérieurs – atténue et filtre les sons produits par les haut-parleurs. Au fil du temps, des moteurs effritent le feutre et exposent les haut-parleurs à l’air libre, dévoilant leurs sons et leur fonctionnement interne et introduisant de nouvelles réalités acoustiques, tant sur le plan visuel que sonore.

Comme dans le processus irréversible de la fabrication du feutre lui-même, le travail du petit, du caché et du silencieux est ici façonné par des systèmes de production et de perte. Bien que les haut-parleurs et le feutre tendent à se dissocier, il n’y a aucune possibilité de résolution : leur relation changeante ne sert qu’à révéler la nature désordonnée et contingente des sons qu’ils créent.

 

LINA CHOI

Sous les vagues est un projet de paysage sonore immersif basé sur un ensemble d’échantillonnages de sons d’eau. Le public aura l’impression que l’eau coule au-dessus de lui lorsqu’il passera sous les haut-parleurs. Pourquoi les humains sont-ils fascinés par les sons de l’eau? Nous ramènent-ils intrinsèquement à l’expérience intra-utérine? D’où vient ce sentiment inné de calme à proximité d’une source d’eau? Sous les vagues est une expérience méditative et sensorielle. L’écoute permet de réfléchir aux différents symboles de l’eau comme source de vie, de paix et de purification, mais aussi de peur, de destruction et d’incertitude.

« Ma profonde fascination pour l’eau m’a conduite à explorer les rivières, les ruisseaux, les cascades et les chutes de pluie des environs (fleuve Saint-Laurent, rivière Saint-François et rivière Magog) à la recherche de diverses formes d’eau à enregistrer : eau silencieuse, eau paisible, eau bruyante, eau agressive, eau claire, eau sombre, eau profonde et eau courante, à différents moments de l’année et dans différentes conditions météorologiques ». – Lina Choi

Chaque haut-parleur du studio diffusera un son d’eau spécifique transmis ensuite à un autre haut-parleur, et ainsi de suite. Le paysage sonore qui en résultera donnera l’impression que l’eau coule autour du public. Les spectateurs pourront s’asseoir ou se tenir debout et méditer, ou encore se promener, naviguer dans l’insaisissable ruisseau.

 

SAM MEADAHL

Occular Oscillation explore la manière dont nous interagissons avec le monde sonore tel qu’il existe et qui nous entoure. L’installation s’articule autour de la création d’un paysage sonore qui respecte l’espace et le met en valeur, sans dénaturer ce que la pièce a à offrir. Pendant que les images projetées sont lumineuses et colorées, à l’abri des regards, des caméras captent les mouvements dans l’espace et déclenchent en réponse des sons électroniques épars. Le spectateur devient l’interprète de l’œuvre.

 

*Textes fournis par les artistes

CRÉDITS GALERIE PHOTO : Jean-Michel Naud