ALEJANDRO BRIANZA | JTTP | CRÉATION SONORE

Alejandro Brianza
02.08 — 22.08 / 2023
On accueille l’artiste argentin Alejandro Brianza pour une résidence de deux semaines en création sonore du 03 au 23 août 2023. Cette proposition marque la seconde édition du projet Jeu de temps / Times Play (JTTP) organisé par la Communauté électroacoustique canadienne (CEC) en partenariat avec Sporobole.

On accueille avec enthousiasme l’artiste argentin Alejandro Brianza pour une résidence de deux semaines en création sonore du 03 au 23 août 2023. Cette proposition marque la seconde édition du projet Jeu de temps / Times Play (JTTP) organisé par la Communauté électroacoustique canadienne (CEC) en partenariat avec Sporobole.

 

Retrophonography [retrofonografía] 

Les spéculations sur l’avenir sont nombreuses : il y a celles, plutôt positives, qui entrevoient le futur dans une linéarité cumulative, et il y a celles qui, face aux problèmes environnementaux (réchauffement climatique, conflits sur les ressources naturelles et autres conflits sociopolitiques), placent non seulement l’espèce humaine sur la voie de la destruction, mais aussi la planète tout entière.

Le développement des applications en ligne, des expériences de virtualité – accélérées par la pandémie – et des multivers, au sens de Bauman (2003), contribue à fragmenter et à délocaliser la société. Ce phénomène transforme également les mondes dystopiques emblématiques en problèmes décentralisés : l’ensemble de l’humanité n’est plus affectée par des conflits globaux, mais bien par une multiplicité de petites dystopies qui apparaissent de manière rhizomatique et qui doivent être traitées de façon distincte.

Retrophonography [retrofonografía] est un projet à la croisée de la création artistique, du design spéculatif (2012), du concept de futurabilité (2019) et de la dystopie. Il imagine un micro-futur fictif dans lequel l’humanité, considérablement réduite, essaie de reconstruire à l’aide de la prise de son sur le terrain certaines situations qui, jusqu’à présent, n’ont pas d’explication. Baptisé par l’artiste « rétrophonographie », ce processus est réalisé au moyen d’un dispositif d’enregistrement spéculatif qui permet de reconstituer les paysages sonores passés à partir d’objets trouvés – pierres, outils, plantes, etc.

Le projet propose de composer un journal de bord qui témoigne de ce futur fictif par des enregistrements sur le terrain modifiés et post-produits en fonction de la dystopie imaginée. Des enregistrements urbains sont prévus au centre-ville de Sherbrooke et dans les espaces ouverts avoisinants tels que le parc national du Mont-Orford et le parc naturel de Sutton.